Une tueuse à gages passionnée d'opéra, adepte de la mort par empoisonnement, accepte une dernière mission avant de se ranger : éliminer un chanteur baryton.
La belle Lucrèce, une tueuse à gages, préfère l'usage des poisons aux effusions de sang et à l'artillerie classique de tout assassin. Lassée par sa vie, elle a décidé de prendre un nouveau départ mais, en passionnée d'opéra, avant de se ranger, elle accepte une toute dernière mission. Une multinationale la charge de faire disparaître un chanteur lyrique, qui vient d'acquérir une distillerie en Ecosse et menace ses intérêts. Lucrèce se fait alors engager comme chanteuse soprano sur le spectacle auquel doit participer l'homme à abattre, le baryton britannique Alexander Child. Alors que les répétitions du «Messie» de Haendel battent leur plein, Lucrèce tombe peu à peu sous le charme de son «contrat»...

Hantées par des souvenirs familiaux, deux soeurs aux tempéraments différents, ne supportant plus le poids du passé, décident de briser leur silence.
Deux soeurs vivent sous le même toit, sur une île incertaine, à proximité d'un cimetière. Rigoureusement différentes, elles n'en demeurent pas moins complémentaires. L'une, Olga, est désespérément murée dans sa solitude, dans le souvenir obsédant de sa mère et tente maladroitement de prodiguer de l'affection à sa fille adolescente. L'autre, Alda, collectionne les amours sans tendresse ni lendemain et paraît vivre en état de somnambulisme intérieur. Entre elles, beaucoup de silence, de non-dits, de pudeur. Mais, surtout, le poids du passé et des souvenirs de famille qui ne finissent pas de les hanter. Jusqu'au jour où Olga, dans un moment d'intimité, se raconte soudain à sa soeur, dit tout ce qu'elle sait, tout ce qu'elle taisait...

Sous le Second Empire, la vie scintillante de Jacques Offenbach et ses amours avec son interprète favorite, Hortense Schneider.
Né en Allemagne, à Cologne, Jacques Offenbach décide de tenter sa chance à Paris. Sa première opérette, «Pascal et Chambord», représentée le 2 mars 1839 au théâtre du Palais-Royal, passe inaperçue. Le compositeur, pourtant, s'obstine. Petit à petit, le succès vient à lui. En 1855, il ouvre un théâtre, les «Bouffes-Parisiens», et y donne les premières des quatre-vingt-sept opérettes qu'il y fera jouer. Son interprète principale, la ravissante Hortense Schneider, séduit le Tout-Paris. Offenbach lui-même est loin de rester insensible à son charme...

Un fonctionnaire ordinaire est arrêté par la police. Il tente de comprendre ce qu'on lui reproche et enquête sur les rouages d'une bureaucratie absurde.
Joseph K, petit fonctionnaire besogneux et sûr de son bon droit, suit sans se poser de questions une vie dont les lignes sont déjà toutes tracées. Un matin, il est mis en «état d'arrestation», selon la formule consacrée, et ce sans raison apparente. Cherchant à comprendre, Joseph K, plongé dans le labyrinthe de l'appareil judiciaire, se heurte à la bureaucratie, où l'absurde le guette à chaque instant. Peu à peu, il entrevoit la terrible vérité : on lui reproche simplement sa qualité d'homme. Mais Joseph K ne se résigne pas à être broyé par une société inhumaine...

Au bord de la dépression, une enseignante est mise en arrêt de travail. C'est l'occasion de faire le point sur sa vie et ses relations affectives et sociales.
Laurence, 30 ans, enseignante, vit avec Pierre. Un matin, prise d'un brusque découragement, elle se fait prescrire un arrêt de travail d'une semaine, le temps de se reposer et de reprendre ses esprits. Elle s'interroge. Ses élèves sont-ils pires que les autres ? Sait-elle s'y prendre avec eux ? Pierre et sa meilleure amie, Anne, tentent de lui montrer les bons côtés de son métier. Mais Laurence doute, y compris du sentiment qui l'unit à son compagnon. Lucie, une de ses élèves les plus renfermées, se confie à elle. Le père d'un autre collégien vient la voir pour lui faire part de ses inquiétudes. Laurence décide de rendre visite à ses parents, dans le Beaujolais...

Un colonel d'Empire, laissé pour mort sur un champ de bataille en Pologne, revient des années plus tard à Paris et cherche à reconquérir sa femme remariée.
Le colonel Chabert a officiellement perdu la vie dans la furieuse mêlée de la bataille d'Eylau, en 1807, contre les troupes russo-prussiennes. Sa veuve a épousé le comte Ferraud, bien en cour sous la Restauration, qui souhaite ardemment devenir pair de France. Cependant, un vieux clochard tient absolument à rencontrer Derville, l'avoué de la comtesse. Celui-ci, intrigué, finit par lui accorder un rendez-vous à une heure tardive. Et l'«épouvantail», comme le surnomme le clerc de l'étude, raconte sa prodigieuse épopée : il est le colonel Chabert, survivant miraculé de la bataille. Il a mis dix années à revenir sur les rives de la Seine. A présent, il souhaite retrouver son foyer et son épouse...

Essayant de comprendre quel malheur a tué sa mère, une adolescente part à la recherche de son père, un pianiste alcoolique qu'elle ne connaît pas.
Marie a 17 ans. Elisa, sa mère dépressive, a jadis tenté de l'étouffer avant de se tirer une balle dans la tête. Marie a grandi sous le poids de ce malheur et avec l'image d'un père inconnu, qui a obligé sa mère à se prostituer avant de disparaître. En compagnie de ses amis Ahmed et Solange, Marie laisse sa vie aller au fil de l'eau, volant ici, usant ailleurs de sa séduction comme d'une arme. Elle n'épargne personne, pas plus ses grands-parents, minables et lâches, que l'assistante sociale ou le voisin qui abusait de sa mère. Mais par-dessus tout, elle souhaite retrouver ce père évanoui, Jacques, et en tirer une éclatante vengeance...

Un couple de Français moyens submergé par le rythme frénétique du monde qui les entoure succombera-t-il aux tentations de l'infidélité conjugale ?
Charles et Jeanne sont plongés dans la frénésie quotidienne des grandes villes. Pris dans une vie qui leur impose son rythme routinier, ils se fondent dans le troupeau anonyme des citadins, se bousculant entre métro, magasins, bureaux, cinémas. Tout doucement, Charles et Jeanne en viennent à s'éloigner l'un de l'autre. Toujours mutuellement épris, ils prêtent pourtant une oreille intéressée aux tentatives de séduction entreprises par des tiers à leur égard. Charles met à profit une pause déjeuner pour faire des avances à l'une de ses collègues, tandis que Jeanne écoute avec complaisance les roucoulements d'un beau voisin...

De la guerre d'Espagne en 1808 à l'époque moderne, une succession de scènes surréalistes qui mettent en scène un soldat, une famille et leur entourage.
A Tolède en 1808, tandis que les soldats français fusillent à tour de bras les rebelles espagnols, un capitaine des dragons tente d'éponger son ivresse en engloutissant les hosties d'un ciboire. Assommé par une statue de pierre, il s'éprend ensuite d'une morte à la beauté de rose. Il s'agit en fait d'une histoire que lit la bonne des Foucauld. Alors que celle-ci poursuit sa lecture, la fillette, qu'elle est censée garder, prend le large. Un vieux bonhomme peu ragoûtant lui donne des photos qu'il lui interdit de montrer à ses parents. La fillette désobéit. Les parents, écoeurés, s'indignent devant les clichés, qui ne représentent rien d'autre que des monuments de Paris...

Un riche homme d'affaires se rapproche de son fils, atteint de leucémie après une irradiation accidentelle, et tente d'adoucir ses derniers mois.
Comme chaque année depuis qu'il a perdu sa mère, Pascal, un garçonnet de 10 ans, passe ses vacances en Corse avec son père, Laurent, un riche industriel. Un bombardier explose au-dessus de la mer, libérant l'une de ses charges atomiques non loin des baigneurs. Pascal est exposé aux radiations. De retour à Paris, Laurent fait examiner son fils et ploie sous l'énoncé du verdict : Pascal est atteint d'une leucémie dont l'issue ne peut être que fatale. Laurent tait la vérité et emmène Pascal dans son château en Auvergne, décidé à faire des quelques mois qui restent à vivre à son fils les plus beaux de toute sa vie. Entre autres souhaits, l'enfant désire la compagnie d'un loup. Laurent et Verdun, le fidèle garde-chasse, vont en voler un au zoo voisin...

Dans un petit village du centre de la France, un juge obstiné tente de confondre un notable, qu'il soupçonne du meurtre de sa propre épouse.
Stéphane Bertin, le riche et puissant propriétaire d'une tannerie du village de Favières, fait disparaître les traces d'une dispute, jette un sac dans la chaudière et quitte sa maison nuitamment. Il s'en va retrouver sa maîtresse, Muriel Olivier, l'institutrice de la bourgade, enceinte de ses oeuvres. Dès le lendemain, une domestique découvre que l'épouse de Bertin a disparu. Sa soeur Nelly, affolée, s'empresse d'avertir les gendarmes, et lance aussitôt un avis de recherche. Quant à Stéphane, qui ne témoigne guère d'émotions, il continue de vaquer à ses occupations. Le juge Noblet se convainc rapidement que Stéphane a tué sa femme qui lui refusait le divorce...