L'odore del sangue

Des truands enlèvent le fils d'un millionnaire, mais le père refuse de payer la rançon demandée. Son rejeton est en effet une véritable peste.
L'escroc Emile Morland convainc son ancien complice Aristide de l'aider à enlever le jeune fils de Rifal, un armateur millionnaire qui habite Rome. Morland engage Amandine, une jeune comédienne. Le trio loue à un certain Tony un charmant bambin, Alberto, qui est échangé dans un parc contre Selim, le bébé pleurnichard de Rifal. Morland exige alors une rançon de 600 000 dollars, mais l'armateur ne veut pas payer : il préfère Alberto à Selim. Les ravisseurs comprennent rapidement pourquoi. Selim est tout sauf sage et obéissant. Le crime ne paie pas, mais les trois escrocs finissent par trouver l'addition salée...

Un commissaire passionné de vélo tente de mettre fin aux agissements d'un tueur en série qui tire sur ses victimes depuis les toits des beaux quartiers.
Depuis plusieurs mois, le commissaire Servolle cherche à arrêter un tueur de femmes qui sévit exclusivement dans les beaux quartiers. L'assassin est un tireur d'élite qui, embusqué sur les toits, semble choisir ses victimes au hasard. Servolle, qui a la passion du vélo, parcourt chaque dimanche un circuit autour de Longchamp, avec un groupe d'amateurs quadragénaires issus de divers milieux. Un nouveau venu est récemment entré dans la bande, Louis Faguet, architecte et agent immobilier, pour lequel Servolle éprouve une profonde amitié. Le tueur fou frappe à nouveau. Il s'avère que la victime n'est autre que Sylvia, l'épouse du malheureux Faguet...

L'épouse infidèle d'un conseiller des Nations unies assassiné est accusée de son meurtre, suivant la logique d'une terrible et implacable machination.
Tauling, conseiller sur le désarmement aux Nations unies, est l'époux de Patricia. Alors qu'il part en mission pour un mois, sa femme le trompe avec Albert Morhange, qu'elle a rencontré lors d'un cocktail. Croyant d'abord à une aventure sans lendemain, Patricia, très attirée, finit par revoir Morhange. Celui-ci l'entraîne dans un univers de violence et de sensualité, dans lequel on la surnomme «Blondy». Cherchant à s'en sortir, Patricia appelle son mari pour lui demander de rentrer. Celui-ci apprend son infidélité et, de retour à Vienne, cherche à l'arracher des bras de son amant. Sur le chemin, il est assassiné. Patricia est accusée du meurtre et devient la proie d'une terrible machination...

Sur l'autoroute, un représentant de commerce est mené en bateau par le curieux individu qu'il vient, contraint et forcé, de prendre en auto-stop.
Martin, représentant de commerce dans la maison d'édition que dirige sa femme, se trouve coincé dans un monstrueux embouteillage sur l'autoroute du Soleil. Il a beau pester et klaxonner comme un beau diable, il est forcé de se rendre à l'évidence : il est bel est bien coincé pour plusieurs heures. Profitant de cette immobilité forcée, un auto-stoppeur sans gêne monte alors à bord de sa voiture et lui impose sa compagnie pendant plus de soixante kilomètres. L'homme commence par prendre ses aises avant de faire peur à Martin en affirmant qu'il est un dangereux bandit en cavale. Beau parleur et fin psychologue, il va rapidement mettre la personnalité de Martin à nu...

Hantées par des souvenirs familiaux, deux soeurs aux tempéraments différents, ne supportant plus le poids du passé, décident de briser leur silence.
Deux soeurs vivent sous le même toit, sur une île incertaine, à proximité d'un cimetière. Rigoureusement différentes, elles n'en demeurent pas moins complémentaires. L'une, Olga, est désespérément murée dans sa solitude, dans le souvenir obsédant de sa mère et tente maladroitement de prodiguer de l'affection à sa fille adolescente. L'autre, Alda, collectionne les amours sans tendresse ni lendemain et paraît vivre en état de somnambulisme intérieur. Entre elles, beaucoup de silence, de non-dits, de pudeur. Mais, surtout, le poids du passé et des souvenirs de famille qui ne finissent pas de les hanter. Jusqu'au jour où Olga, dans un moment d'intimité, se raconte soudain à sa soeur, dit tout ce qu'elle sait, tout ce qu'elle taisait...

Sous le Second Empire, la vie scintillante de Jacques Offenbach et ses amours avec son interprète favorite, Hortense Schneider.
Né en Allemagne, à Cologne, Jacques Offenbach décide de tenter sa chance à Paris. Sa première opérette, «Pascal et Chambord», représentée le 2 mars 1839 au théâtre du Palais-Royal, passe inaperçue. Le compositeur, pourtant, s'obstine. Petit à petit, le succès vient à lui. En 1855, il ouvre un théâtre, les «Bouffes-Parisiens», et y donne les premières des quatre-vingt-sept opérettes qu'il y fera jouer. Son interprète principale, la ravissante Hortense Schneider, séduit le Tout-Paris. Offenbach lui-même est loin de rester insensible à son charme...

Une famille de musiciens célèbres se trouve confrontée à l'occupant allemand. Chacun de ses membres se met alors à lutter, à sa manière, contre l'envahisseur.
Les Bourdelle forment l'une de ces grandes familles de musiciens classiques dont s'enorgueillit Paris. Lorsque les Allemands envahissent la capitale, en 1940, ils refusent en bloc de jouer devant l'occupant. André Bourdelle rejoint bien vite la Résistance et se fait tuer. En 1943, l'hôtel particulier des Bourdelle est réquisitionné par l'armée allemande, qui y loge le général Spontz, francophile, mélomane mais épris de ses aises. Toute la famille se retrouve reléguée à la cave, en compagnie de Michel Taupin, un compagnon de l'ombre d'André Bourdelle. La cohabitation est difficile. Chacun lutte à sa façon contre l'envahisseur. Un jour, Héléna et sa fille ramènent un aviateur anglais qui vient de s'enfuir de la Kommandantur...

Un colonel d'Empire, laissé pour mort sur un champ de bataille en Pologne, revient des années plus tard à Paris et cherche à reconquérir sa femme remariée.
Le colonel Chabert a officiellement perdu la vie dans la furieuse mêlée de la bataille d'Eylau, en 1807, contre les troupes russo-prussiennes. Sa veuve a épousé le comte Ferraud, bien en cour sous la Restauration, qui souhaite ardemment devenir pair de France. Cependant, un vieux clochard tient absolument à rencontrer Derville, l'avoué de la comtesse. Celui-ci, intrigué, finit par lui accorder un rendez-vous à une heure tardive. Et l'«épouvantail», comme le surnomme le clerc de l'étude, raconte sa prodigieuse épopée : il est le colonel Chabert, survivant miraculé de la bataille. Il a mis dix années à revenir sur les rives de la Seine. A présent, il souhaite retrouver son foyer et son épouse...

Dans une ville balnéaire, un célibataire endurci tente d'apprivoiser une vieille fille, tout aussi engoncée que lui dans ses petites habitudes.
Muriel Bouchon, célibataire discrète et effacée approchant la quarantaine, passe ses vacances d'été dans une station balnéaire de la Côte d'Azur. Depuis des années déjà, elle s'obstine à demeurer seule, prisonnière de ses habitudes de vieille fille. Puis arrive Gabriel Marcassus, un autre célibataire quadragénaire. A la suite d'une panne de voiture, il est contraint de séjourner à l'hôtel pendant quelques jours. Le premier soir, Gabriel est placé à la table de Muriel. Il tente d'engager la conversation, mais Muriel se montre très pudique et méfiante. Cependant, les jours passent et une relation amicale s'ébauche entre les deux esseulés...

Deux femmes nées en 1958, à quelques heures d'intervalle, et amies depuis l'enfance, voient leurs relations devenir de plus en plus conflictuelles.
Nées à quelques heures d'intervalle, en avril 1958, à la maternité de l'hôpital Rothschild, Mina Tannenbaum et Ethel Bénégui se lient d'amitié dès l'enfance. A l'adolescence, leur première expérience amoureuse, respectivement avec François, l'étudiant, et Didier, le pianiste, puis leur première déception, ne font que les rapprocher. Mina cultive alors son talent de peintre tandis qu'Ethel continue de se chercher. Un jour, elle obtient une interview en se faisant passer pour Mina et décide de devenir journaliste. Les années passent. Pressée par sa mère mourante de trouver un mari juif, Ethel jette son dévolu sur l'homme que Mina aime en secret...

Un fonctionnaire ordinaire est arrêté par la police. Il tente de comprendre ce qu'on lui reproche et enquête sur les rouages d'une bureaucratie absurde.
Joseph K, petit fonctionnaire besogneux et sûr de son bon droit, suit sans se poser de questions une vie dont les lignes sont déjà toutes tracées. Un matin, il est mis en «état d'arrestation», selon la formule consacrée, et ce sans raison apparente. Cherchant à comprendre, Joseph K, plongé dans le labyrinthe de l'appareil judiciaire, se heurte à la bureaucratie, où l'absurde le guette à chaque instant. Peu à peu, il entrevoit la terrible vérité : on lui reproche simplement sa qualité d'homme. Mais Joseph K ne se résigne pas à être broyé par une société inhumaine...